Ma rencontre avec l’inconscient et les rêves commence en 1987 et n’a eu de cesse, depuis, d’éveiller mon intérêt. Il s’agit à la base d’un travail personnel en psychothérapie, puis de trois années de participation à de la coanimation de groupes de psychothérapie. En 1990, durant trois ans, je m’initie dans des stages d’interprétations des rêves, en groupe, avec une thérapeute jungienne.

En 1995, grâce à une amie, analyste jungienne, je découvre les travaux de Georges Romey sur le Rêve Éveille Libre, à travers ses écrits passionnants qu’elle me conseille de lire. J’ai alors l’impression de toucher ce qui me manquait, pour mieux aborder mon rapport à l’onirisme et à la psychologie, pour rendre « palpable », cohérent et « pragmatique », ce qui me paraissait encore trop souvent « ésotérique ». Cet intérêt considérable ne m’a jamais quitté depuis.

Georges Romey apporte à la compréhension de ce qui se passe dans l’inconscient, via la pratique et l’étude rêves éveillés libres, une dimension qui parle tant à mon cœur qu’à ma satisfaction intellectuelle. Je suis proprement enthousiasmé par son approche à la fois scientifique et profondément humaine.  Elle allie l’expérience, la culture, l’intuition, l’intelligence fine, une philosophie de la vie humaniste, les bases théoriques freudiennes et jungiennes solides, mais encore les neurosciences ainsi que la statistique et l’informatique.

Après un compagnonnage et l’artisanat de l’ébénisterie, une première vie professionnelle perfectionniste dans les années 80, j’ai commencé à former et accompagner des personnes vers le changement dans les années 90. Un bilan de compétences très encourageant, en 1993, m’indiquait un profil social fortement lié à la communication, ma véritable vocation. Fort de mon expérience d’artisan et de formateur, je rentre alors « par la petite porte » dans le domaine de l’insertion sociale.

En 1999-2000, une formation de cadre du social au Centre d’Études Supérieures Industrielles (CESI) : « Les Métiers de l’Accompagnement Professionnel » (MAP) vient valider ce parcours d’accompagnateur des projets professionnels. J’y suis formé à la psychologie du changement et de l’accompagnement, à la régulation des conflits, ainsi qu’à la formation de formateurs.

Parallèlement, j’envisageais de devenir « psychothérapeute ».  J’éprouvais, dans mes expériences d’accompagnateur social un besoin d’aider les personnes à faire le lien entre les difficultés vécues et les problématiques psychologiques qui pouvaient entraver leur évolution. Je ressentais régulièrement une frustration à ne pas pouvoir les accompagner sur ce plan, n’ayant pas encore les formations nécessaires à cela.

En chemin, un dépistage chez une psychologue spécialisée m’a permis de prendre conscience d’un Haut Potentiel Intellectuel, corrélé à l’hypersensibilité qui l’accompagne. Mon propre travail avec le REL m’a permis d’intégrer bien plus profondément et positivement, cette dimension du sensible, tout en libérant l’inhibition intellectuelle et le sentiment de dévalorisation.

Cette expérience fonde aujourd’hui ce qui fait que j’accompagne de tels profils, en connaissance des problématiques qui les concernent plus particulièrement. C’est ce qui m’a également conduit à me former à l’École du Rêve Éveille Libre (EREL) à intégrer l’Association pour le Développement du Rêve Éveille Libre (ADREL), fort de mon grand intérêt pour l’œuvre de Georges Romey et de ma conviction d’avoir trouvé ma voie.

L’énergie qui anime mon goût pour l’accompagnement psychothérapeutique est indissociable de ma foi indéfectible dans l’humain et ses potentialités. Nos troubles, souffrances et désirs contiennent intrinsèquement un potentiel d’éveil à sa réalité profonde qu’il convient d’aider à s’épanouir, dès lors que l’être humain est, naturellement, capable de résilience.

Entrer en relation avec l’inconscient des rêveuses et rêveurs, par le moyen du rêve éveillé libre, est une expérience d’une grande richesse ! Les conscients se parlent, certes, mais les inconscients également. Une énergie soutenue par la confiance mutuelle se dégage et crée les conditions du lâcher-prise et de l’évolution bienfaisante.

Je me sens tout autant nourri par cette confiance, au cœur de la confidence et du secret professionnel, que les rêveurs peuvent se sentir eux-mêmes régénérés par les séances. C’est une belle expérience que d’être plongé au cœur d’un vécu et de la symbolique inhérente à la richesse intérieure qui se révèle, puis d’en faire rejaillir le sens, dans le dialogue.

Quelle récompense de voir progresser les rêveuses et rêveurs d’une séance à l’autre, de sentir l’approfondissement du sens de leur propre expérience de vie et de la concrétisation de leurs projets, la réalisation de leurs désirs, dans la vie quotidienne ! La nature humaine est profondément riche de trésors intérieurs reliés à l’Être, à sa dignité et au caractère sacré de l’existence.

Une psychothérapie permet la relativisation des valeurs de l’avoir, au cœur de la société compétitive et consumériste, au bénéfice des valeurs de l’Être. De la cohérence figée à la cohérence flexible, elle libère les voies de l’autonomie intérieure et la liberté d’être véritablement soi-même. Advient enfin le rétablissement de la confiance dans l’imprévisible devenir, formulation chère à Georges ROMEY !

J’étudie et pratique quotidiennement le bouddhisme, depuis 1998. Il est arrivé dans ma vie comme le prolongement naturel de ma recherche intérieure, en réponse à mes attentes spirituelles. Je crois dans le caractère sacré de l’existence, dans l’inséparabilité du corps et de l’esprit, dans celle du Soi et de l’Environnement, dans l’interdépendance entre toutes choses et dans la capacité inhérente à développer le trésor du cœur…

Le bouddhisme nous confronte à notre humanité et a son développement sans limites, dans la vie quotidienne, à notre éveil au cœur de la réalité de notre propre existence, au potentiel évolutif de nos comportements, en pensées, paroles et actions. La paix se construit dans son propre cœur, le seul endroit où nous pouvons véritablement changer quelque chose, sans donc chercher à changer l’autre. De ce point de vue, le thérapeute a confiance dans le processus vital naturel interne, il se garde d’avoir un projet pour la personne qui consulte. Le chemin du REL est un chemin de liberté vers et envers soi-même.

La croyance dans « l’état de Bouddha, inhérent aux êtres sensitifs et non sensitifs, implique le chemin vers le Soi, cher à C.G JUNG, vers l’épanouissement de son Être authentique, au cœur du processus d’individuation, de la révolution humaine individuelle. Chaque vie est infiniment digne et précieuse. Par mon chemin, j’espère contribuer à la création de valeurs d’humanisme et de paix dans la société. Ma pratique professionnelle est naturellement influencée par cette philosophie de vie pacifiste.

J’ai choisi la fleur de Lotus pour logo, symbole bouddhique, bien sûr, parce que c’est dans la boue du marais que s’épanouit le « nelumbo nucifera » (Lotus sacré). La plante représente ainsi la victoire de l’éveil sur l’obscurité fondamentale. Les troubles, les souffrances, les désirs contiennent bien, intrinsèquement, notre potentiel le plus digne et le plus humain. Ils sont le terreau fertile de ce qui nous permet de grandir, de nous révéler à nous-même, de nous éveiller à nos valeurs les plus nobles et créatives. Le lotus est également la seule plante à produire sa fleur en même temps que sa graine, simultanément. Ce qui symbolise la simultanéité de la cause et de l’effet, principe fondamental qui permet de sortir du monde de l’illusion, vers celui de la paix intérieure, par son propre éveil.